dimanche 13 juillet 2008
mardi 1 juillet 2008
Mots croisés (5)
Voici une grille perso que je soumets à votre sagacité. Solution très bientôt.
Horizontalement
1- Classe. 2- Bien envelopper. 3- Limaces de mer. Quartier de Leyde. 4- Ordre cultuel. Bon quand c’est à propos. 5- Fait désordre dans le désert. De souche. Interjection inversée. 6- Méthode mathématique. 7- Absorbée goulûment. Mur effondré. 8- Silence symbolique. Autrement dit. 9- Eus un sursaut.
Verticalement
1-Four solaire. 2- Copie souvent moins bonne que l’original. 3- Endurcît. 4- Aquatique ou atmosphérique selon le sens. Questions de psychologie. 5- Rétrécissement d’organe. 6- Certains peuvent être carrément ubuesques. Démonstratif. 7- Plante suceuse. 8- N’a pas de fils. Bas pour les hommes. Pronom. 9- Suit la Vénus à Prosper. Pose une question. 10- N’ont plus rien des pieds à la tête. 11- Peaux rouges.
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lundi 9 juin 2008
Contradictions
Discussion avec une femme d’une quarantaine d’années. Celle-ci se plaint de la morosité des gens d’aujourd’hui qui ne sortent plus et vivent de plus en plus repliés sur eux-mêmes devant la télé ou leur ordinateur ainsi que de leur manque de curiosité, suggérant sans le dire que s’ils étaient différents on s’éclaterait autrement plus dans l’hexagone. Je la questionne pour savoir si elle a une passion et ce qu’elle aimerait faire pour s’éclater justement. Elle me répond tout de go qu’elle aime la danse. Je lui demande alors :
- Mais qu’attendez-vous pour vous inscrire dans un club pour danser ?
- Vous n’y pensez pas, mon pauvre ! , me répond-elle. La journée, je travaille et je n’aime pas sortir le soir. Et puis je ne veux pas manquer mes programmes de télévision.
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mercredi 4 juin 2008
Aphorismes
Sur une scène de théâtre, quelle que soit la performance des acteurs, c’est quand même l’auteur qui a le dernier mot.
Les comédiens sont des marionnettes parfois de génie manipulées par un metteur qui peut avoir du talent et accrochées plus ou moins scrupuleusement au texte d’un auteur de temps en temps de qualité.
____________________
Aphorimses personnels in Aphorismes de comptoir, Ed. de l’Adret-1999.
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samedi 24 mai 2008
Solutions des mots croisés
Voici les solutions des nombres croisés du 12 mai :
Horizontalement
1- 1890 (année de naissance du Général de Gaulle).
2- 529 (23 x 23).
3- 1515 (la fameuse bataille de Marignan)
4- 2001 (et non 2000 qui est la dernière année du 20ème siècle)
Verticalement
1- 1512 (divisible par 2, 3, 4 et 9).
2- 8250 cm2 (la surface du triangle en cm2 est égale au demi-produit de 132 par 125).
3- 9910 (la somme des chiffres est égale à 19, il y a 19 lignes horizontales et 19 lignes verticales dans le jeu de Go).
4- 51 (comme Pastis 51).
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Mort du rire
« Le rire est probablement destiné à disparaître. On ne voit pas bien pourquoi, entre tant d'espèces animales éteintes, le tic de l'une d'elles persisterait. Cette grossière preuve physique du sens qu'on a d'une certaine inharmonie dans le monde devra s'effacer devant le scepticisme complet, la science absolue, la pitié générale et le respect de toutes choses.
Rire, c'est se laisser surprendre par une négligence des lois : on croyait donc à l'ordre universel et à une magnifique hiérarchie de causes finales ? Et quand on aura attaché toutes les anomalies à un mécanisme cosmique, les hommes ne riront plus. On ne peut rire que des individus. Les idées générales n'affectent pas la glotte. »
Voilà ce qu’écrivit Marcel Schwob, en 1893 dans la préface de la pièce de Georges Courteline « Messieurs les Ronds-de-cuir ». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il avait de l’avance puisque aujourd’hui nombreux sont ceux qui prévoient la mort du rire. Comme, par exemple, Guy Chouraqui pour lequel l’humour est mort, « mort de rire, mort des rires faciles ou factices, mort des rires consensuels ou préenregistrés, des rires vulgaires ou racistes. »
Voilà qui laisse songeur. Et vous qu’en pensez-vous ? Espérons seulement que, quand le rire sera mort, nous ne serons pas des morts-vivants déambulant sur une Terre sans humour, sans poésie et sans surprises mais de vrais cadavres, morts et enterrés.
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lundi 12 mai 2008
Mots croisés arithmétiques (de mon cru)
On devrait plutôt dire Nombres Croisés. Il s’agit, en effet, de remplir les cases avec des chiffres et non avec des lettres, chaque définition correspondant à un nombre.
Horizontalement
1- Année de naissance d’un Président de la Vème république. 2- Carré d’un nombre premier dont la somme des chiffres est égale à 5. 3- Evoque immédiatement la victoire de François 1er sur les Suisses lors des campagnes d’Italie. 4- Suit le vingtième.
Verticalement
1- Nombre divisible par 2, 3, 4 et 9. 2- Surface en cm2 d’un triangle dont un côté mesure 1,32 m et la hauteur correspondante 1,25 m. 3- La somme de ses chiffres correspond au nombre de lignes horizontales (ou verticales) du jeu de Go. 4- Suit l’apéritif.
(Solutions dans un prochain post.)
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dimanche 4 mai 2008
Contribution à la lutte contre l'insécurité
dejections.1209668855.jpgLa place du Griffon, située au bas des pentes de la Croix-Rousse à Lyon à deux pas de l’Opéra, a fait peau neuve il y a trois ans. Les voitures en ont été alors chassées et la majeure partie de la petite place triangulaire a été revêtue de belles pierres taillées blanc ivoire, un arbre y a été planté et, depuis les travaux, un banc massif, fait de la même pierre que le sol, attend chaque jour le promeneur en quête de repos ou d’ombrage. La partie nord de la rue du Griffon ainsi que la très courte rue de Lorette n’ont pas été en reste et ont été également refaites, et, pour cette dernière, un pavement de dalles blanches a été magnifiquement réalisé.
La place du Griffon (avec ses rues attenantes) fit donc agréablement place nette. Ce fut incontestablement –et c’est toujours- une réussite. Mais voilà, les ouvriers et les pelles mécaniques eurent à peine quitté le chantier que la place fut déjà souillée par de multiples déjections animales qui, pour le coup, faisaient vraiment tache sur la belle pierre immaculée. Avant la rénovation de la chaussée, sur l’asphalte plus ou moins cabossé et plein de cicatrices, sans parler des voitures, on ne les voyait pas. Mais depuis la réfection de la place, on ne voit plus qu’elles.
Devant un tel spectacle, je me suis dit que les animaux responsables (à moins que ce ne soit leurs maîtres) auraient pu attendre un peu ne serait-ce que par respect pour le travail réalisé et ceux qui l’ont accompli; attendre un peu que la pierre noircisse sous les effets du soleil, de la pollution et des piétons avant de la salir davantage; attendre un peu pour ne pas rappeler trop vite aux passants que ces petits tas d’excréments déposés, par animal interposé, par d’autres passants bien sous tout rapport représentent une véritable catastrophe dans nos cités qui n’ont pourtant plus rien à voir avec le Paris du Moyen-Âge décrit dans “Le Parfum” de Patrick Susskind où les eaux usées et les déjections de toutes sortes étaient évacuées à même les rues.
Et surtout on se demande comment arriver à bout de cette calamité, que dis-je, de cette véritable verrue plantée dans le dos de la civilisation. Nos autorités municipales ont eu l’excellente idée, toute pédagogie ayant échoué, de verbaliser les maîtres fautifs (à moins que ce ne soit leurs chiens) à des tarifs défiant toute concurrence comme cela se passe déjà dans certains pays anglo-saxons. Le problème c’est que personne ou presque n’a jamais vu un contrôleur-verbalisateur et que, en revanche, tout le monde observe quotidiennement des propriétaires de chiens déféquant en toute impunité par l’intermédiaire de leur animal domestique dans les squares, sur les trottoirs, dans les espaces verts, sur les aires de jeu, devant l’entrée des immeubles, bref dans les moindres recoins de l’espace public. À croire qu’ils agissent de la même manière dans leur salon ou leur chambre à coucher. Sans doute la municipalité manque-t-elle de personnel, on ne peut pas tout avoir, des crèches et l’absence de merde sur le bitume, et puis de toute façon, on ne peut pas mettre un contrôleur-verbalisateur derrière chaque propriétaire de chien. Tout cela est vrai.
C’est pourquoi j’ai imaginé une solution proprement révolutionnaire puisque, au lieu que ce soit le contrôleur qui se mette en chasse du maître-déféquant, c’est le maître-déféquant qui va tout faire pour se faire prendre par le contrôleur. Oui, vous avez bien lu. La méthode, pour étonnante qu’elle paraisse, est pourtant enfantine: tout propiétaire de chien surpris en flagrant délit en train de ramasser soigneusement l’œuvre soufrée de son animal se verrait remettre, en guise de félicitation et d’encouragement, un billet de 10 ou 20 euros, sur-le-champ et, si j’ose dire, en main propre par un contrôleur-complimenteur.
Les avantages de cette méthode sont multiples. L’efficacité, premièrement: en reposant, non plus sur un minimum de savoir-vivre, mais sur les bas instincts du propriétaire de chien, à savoir sa cupidité, nul doute que ce dernier aura bien vite compris les avantages de ne plus souiller les lieux publics. Deuzio, le moindre coût: point besoin pour la municipalité, en effet, d’embaucher une pléthore de contrôleurs de même qu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait un seul ticket gagnant dans un bureau de tabac pour faire acheter des jeux à gratter par les clients. Le seul espoir de gagner quelques euros suffirait à convaincre les maîtres les plus rétifs, y compris en l’absence de contrôleur-complimenteur dans les parages. Et il n’est pas certain que les dépenses engagées, ces dons en nature ajoutés aux coûts salariaux, soient supérieures à celles gaspillées en vain par les méthodes classiques, motocrottes et toutounettes confondues, qui finalement se sont révélées désespérément inefficaces. Tertio, une amélioration du climat social urbain: le propriétaire de chien ne serait plus considéré par le non-propriétaire de chien comme un ennemi, mais comme un bienfaiteur de l’humanité grâce à sa conduite exemplaire. Quant au contrôleur-complimenteur et au maître du chien, ils se rencontreraient avec grand plaisir et sans la moindre suspicion ni agressivité.
Que l’on ne se méprenne pas sur mes propos qui peuvent prêter à sourire. Cette proposition est très sérieuse et mérite d’être étudiée avec soin par des audits compétents afin de voir si elle tient, si j’ose dire, la route. Dans cette hypothèse, on pourra seulement regretter d’être obligé d’en arriver à de pareilles extrémités pour faire adopter par certains de nos concitoyens un comportement élémentaire qui relève du simple bon sens et du minimum d’hygiène, de respect et de considération vis-à-vis de leurs semblables.
Mais le plus intéressant, c'est, sans nul doute, que ce système pourrait s’étendre non seulement à tous les manques de civilité mais aussi aux délits ou crimes les plus divers, le dédommagement étant proportionnel à la gravité de ces derniers. Ainsi le braqueur qui s’abstient d’attaquer une banque pourrait recevoir de la collectivité une récompense conséquente et je ne parle pas de l’assassin arrêté dans son élan meurtrier par l’espoir d’encaisser un véritable pactole.
J’engage donc nos élites politiques, à commencer par le Président de la République, à réfléchir sur cette idée qui entraînerait, si elle était appliquée, une véritable rupture dans la politique sécuritaire du gouvernement et qui semble bien être le seul remède universel pour faire disparaître la merde de nos trottoirs et, par la même occasion, vider les prisons et faire reculer l’insécurité dans notre pays, tout en augmentant le pouvoir d'achat d'un certain nombre de nos concitoyens.
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samedi 26 avril 2008
Consignes et statistiques
Si vous indiquez à un visiteur la porte de votre bureau située à droite tout au fond d’un long couloir de treize mètres, vous constatez avec stupeur :
• une fois sur trois, qu’il prend la porte à droite qui précède immédiatement celle de votre bureau.
• une fois sur quatre, qu’il se dirige bien tout au fond du couloir mais prend la porte de gauche située exactement en face de celle de votre bureau.
• une fois sur cinq, qu’il prend une autre porte donnant sur le couloir bien avant l’extrémité de celui-ci mais, on se demande pourquoi, à gauche (en l’occurrence c’est la porte des toilettes).
• enfin une fois sur huit seulement, qu’il va directement sans se tromper jusqu’à la porte de votre bureau.
Je cherche encore la meilleure formule pour indiquer la porte de mon bureau, puisque c’est bien du mien qu’il s’agit, les phrases “Tout au bout à droite” et “La dernière porte à droite” n’étant pas efficaces. La meilleure que j’ai trouvée est : “Vous voyez la porte de droite tout au fond entrouverte ? Eh bien c’est là !” Il y en a une autre que je dis aussi de plus en plus : “Tout au fond, au fond, (répété deux fois) à droite, à droite (répété deux fois) pas à gauche (dit une seule fois d’un air goguenard)”. Mais il arrive encore à mes visiteurs de se tromper.
Dans le même genre, quand un médecin demande à son patient de se coucher sur le dos, vous pouvez être sûr, dans trois cas sur quatre, que ce dernier va se retrouver sur le ventre alors que s’il lui avait demandé de se coucher sur le lit d’examen sans rien préciser du tout, il se serait couché spontanément sur le dos.
Étonnant, non ?
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samedi 19 avril 2008
L'humour de Guignol
On fête cette année le deux-centième anniversaire de la naissance de Guignol. Le père de la célèbre marionnette lyonnaise, Laurent Mourguet (1769-1844), fut d’abord un ouvrier en soie qui, comme beaucoup de ceux qui allaient devenir des canuts avec l’apparition des métiers à tisser, se retrouva au chômage sous la Révolution, le rude hiver de 1789 et la désaffection des femmes de cour pour les soieries lyonnaises au profit des indiennes aidant, sans parler des tarifs fixés unilatéralement par les bourgeois lyonnais, ce qui n’était pas de nature à augmenter le pouvoir d’achat des ouvriers. Et comme il avait une famille de dix enfants à nourrir, Laurent Mourguet finit, après avoir exercé divers petits métiers, par s’établir comme dentiste forain. En bon arracheur de dents, il installe à côté de son fauteuil opératoire, pour attirer les clients et couvrir leurs cris quand il extrait leurs dents à la tenaille, un petit théâtre de marionnettes où il anime Polichinelle dans des improvisations de petites pièces inspirées de la Commedia dell’ arte. Mais rapidement Laurent Mourguet préfère le théâtre à l’art dentaire et il installe dans le jardin du Petit Tivoli dans le quartier des Brotteaux à Lyon un petit castelet où il improvise des pièces à partir de l’actualité. Contrairement à ce qu’on croit, le premier personnage du panthéon du théâtre de Guignol ne fut pas Guignol lui-même mais Gnafron (de Gnafre, savetier en parler lyonnais), un drôle de bonhomme tout en couleur, truculent plein de jovialité et de faconde, particulièrement porté sur le Beujolais. Et c’est pour donner la réplique à ce clown rouge, que Laurent Mourguet créa en 1808 le canut Guignol, clown blanc par excellence, plus crédible qu’un ivrogne pour dire tout haut des vérités que son créateur pensait tout bas. Les autres personnages sont Madelon (la femme de Guignol), Toinon (la femme de Gnafron), le gendarme Flageolet, Cassandre le propriétaire, le juge le Bailli et bien d’autres encore.
L’origine du nom Guignol est controversée. De l’adjectif guignolant (hilarant) employé par un voisin de Laurent Mourguet quand il riait en assistant à ses pièces, du nom du village Lombard Chignolo ou encore d’un certain Monsieur Chignole, les débats sont ouverts car personne n’en sait rien.
“Du point de vue théâtral, comme dans un théâtre classique, le côté cour qui est à droite du spectateur lorsqu’il regarde la scène, s’appelle dans un castelet le côté Gui (pour Guignol). Le côté jardin qui est à gauche prend le nom de côté Gna (pour Gnafron)”. Je ne fais que transcrire ce qui est écrit sur le site web de La Société des Amis de Lyon et Guignol. On y apprend plus loin que “la tradition veut que Guignol joue à droite du public et soit tenu par la main gauche du marionnettiste. Quant à Gnafron, c’est l’inverse, il est tenu par la main droite du manipulateur. Les entrées de la rue se font du côté Gui. L’entrée des appartements se fait côté Gna.”
Mais parlons de l’esprit de Guignol qu’on peut résumer par de nombreux qualificatifs : frondeur, rebelle, chansonnier, humoriste, satirique, filou, joyeux, festif, brave, bêta et râleur. Guignol, en bon défenseur du petit peuple auquel il appartient, s’attaque sans complaisance aux notables et aux édiles de l’hôtel de ville et commente l’actualité en improvisant dans les pièces de son répertoire, le tout avec l’accent lyonnais et dans le parler des canuts de l’époque. On estime d’ailleurs qu’il eut une influence non négligeable sur la révolte des canuts entre 1831 et 1834. Guignol vise si bien là où ça fait mal qu’il est victime de la censure sous Napoléon III à travers la fermeture de nombreux théâtres de Guignol (il y en avait treize à Lyon) et la difficulté d’en ouvrir de nouveaux. La violence à coups de bâton contre la Madelon fait aussi partie du théâtre de Guignol, mais on est très loin du réalisme artistique d’aujourd’hui, elle reste bon enfant, burlesque et seulement symbolique.
Comble de la consécration, le nom de Guignol est devenu un nom commun : il désigne un charlot, un gugusse, un pantin, mots que nous utilisons quotidiennement.
Cette après-midi, j’ai assisté à un spectacle de marionnettes au Théâtre Guignol, un gone à Lyon, sur le plateau de la Croix-rousse, théâtre animé par Daniel Streble et sa famille dans la plus pure tradition du genre puis j’ai eu le bonheur de visiter les coulisses. Daniel Streble nous a montré une partie de sa collection de marionnettes (voir photo du bas) dont les plus jeunes ont 80 ans et les plus anciennes 200 ans ! Il en possède 340.
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vendredi 11 avril 2008
Aphorismes
Dieu ne nous ayant jamais caché sa préférence pour les sentiers escarpés, il n’est pas étonnant que les accidents soient aussi meurtriers sur les autoroutes.
Tous les grands esprits vous le diront : il est très difficile de manier les grands concepts universels si, subitement, on ne fait plus caca à son rythme habituel.
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Aphorismes personnels in Aphorismes de comptoir, Editions de l’Adret-1999
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vendredi 4 avril 2008
Blague
Voici une petite blague que j’ai entendue il y a très longtemps et que j’ai actualisée.
Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sont accueillis au Tchad par le président Idriss Déby Itno et déambulent dans la plus grande rue de Ndjamena devant une foule en délire qui n’arrête pas de hurler sur leur passage : ” Gouikra ! Gouikra ! Gouikra !”.
Nicolas Sarkozy se tourne vers sa femme, la bouche en cœur et l’air béat, et lui murmure en jubilant : “Ah ! Tu as vu combien ils nous aiment ! Oh mon Dieu comme c’est bon d’être aimé comme ça !”.
Et la foule de continuer à crier à la vue du Président et de Carla : ” Gouikra ! Gouikra ! Gouikra !”.
À ce moment, Idris Déby tire précipitamment Nicolas Sarkozy par la manche tout en regardant par terre et lui dit : “Attention, monsieur le Président, vous allez marcher dans la gouikra !”
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samedi 29 mars 2008
Théâtre léger
Les Français sont-ils moins gais que jadis et rient-ils moins qu’à l’époque de Napoléon III ? C’est ce que pense Henry Gidel,vaudeville.1206818026.jpg grand spécialiste du théâtre comique et auteur de nombreux ouvrages sur Eugène Labiche, Georges Feydeau, Sacha Guitry et le théâtre pour rire. Selon lui, à cette époque les Français étaient sans nul doute le peuple le plus drôle et le plus gai d’Europe. C’était l’heure de gloire du vaudeville et des théâtres de boulevard, ces petits théâtres d’abord construits seulement en bois et établis sur les anciennes fortifications de Paris converties en promenades. Dans ces théâtres, on jouait de nombreux vaudevilles, souvent plusieurs courtes pièces en un acte qui se succédaient dans une même soirée jusque tard dans la nuit, la rotation des pièces étaient rapides ne serait-ce que parce que le public en était infiniment plus restreint qu’aujourd’hui et les auteurs de vaudeville légion : on comptait vers 1845-1850 près de 163 vaudevillistes.
Mais au fait quelle est l’origine du mot vaudeville ? Certains situent son origine au 15ème siècle et attribuent sa paternité à un foulon normand, Olivier Basselin, qui fut le premier à fabriquer des chansons nouvelles sur des airs anciens et qui habitait Vau-de-Vire devenu avec le temps voix de ville puis vaudeville. Pour d’autres, il s’agirait d’un composé des deux radicaux verbaux vauder (aller) et virer (tourner). Quoi qu’il en soit, les premiers vaudevilles étaient chantés avant de devenir avec Eugène Scribe de véritables pièces de théâtres bien ficelées et des comédies de mœurs satiriques puis avec Eugène Labiche des pièces pleines de fantaisie avec un grand sens de la formule drôle et de la vie des personnages enfin avec Georges Feydeau des comédies de situation où le quiproquo est roi. Par la suite le théâtre de vaudeville, concurrencé par l’opérette, se démode. Le vaudeville et le théâtre de boulevard furent mésestimés et méprisés, tout comme de nos jours, par le théâtre dit “sérieux”. Et pourtant ce n’est pas à la Comédie Française que furent d’abord joués Eugène Ionesco et Samuel Beckett. La Cantarice chauve fut créée en 1950 au théâtre des Noctambules et est jouée sans interruption depuis 1957 au théâtre de la Huchette. Beckett fit jouer la première fois En attendant Godot en 1953 au théâtre de Babylone.
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lundi 24 mars 2008
Petites annonces
Inspiré par Pierre Dac et ses fameuses petites annonces (Dame cherche nourrice aveugle pour enfant qui braille; Monsieur à qui on ne la fait pas cherche dame à qui on ne l’a pas fait; Professeur bègue donne répétitions etc.), je me suis amusé à commettre à mon tour quelques petites annonces dont je vous donne la primeur :
Dur à cuire ayant du chien cherche mou à cuire pour son chat.
Jeune femme ayant du vice cherche écrou facile à serrer pour ne pas perdre sa petite vertu. Sérieux s’abstenir.
Vieillard bien sous tout rapport vend à vieille maquerelle immeuble de rapports ayant déjà beaucoup servi.
Aveugle noir échange vue imprenable contre canne blanche de préférence avec un sourd blanc comme un linge.
Prêtre défroqué cherche pantalon à louer. Ecclésiastiques s’abstenir.
Avocat marron cherche député vert avec femme de couleur pour se mélanger les pinceaux.
Urgent. Viticulteur ayant mis de l’eau dans son vin cherche bon syndic de faillite.
Turc s’étant fait voir chez les Grecs achète wc grecs ayant servi chez les Turcs.
Veste à carreaux cherche myope pour lui donner une bonne correction.
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dimanche 16 mars 2008
Drôles d'automobiles !
Voici trois voitures qui ont retenu mon attention aujourd’hui au salon de l’auto de Genève par leur relatif anachronisme. Les deux du bas car elles me semblent sortir tout droit d’un album de Tintin, l’Île noire par exemple. Quant à la troisième, son design futuriste (et pas forcément esthétique) fait penser à un véhicule extraterrestre qu’on imaginerait bien rouler sur le sol rocheux de la Lune ou de la planète Mars dans une BD non pas d’Hergé mais de science-fiction.
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mercredi 12 mars 2008
Aphorismes
La vie est un enlaidissement progressif. D’un point de vue esthétique, la mort ne peut être que salutaire.
Dieu créa l’homme à son image. Et la femme alors ?
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jeudi 6 mars 2008
dimanche 2 mars 2008
L'humour d'Asimov
Connaissez-vous Isaac Asimov (1920-1992), écrivain américain d'origine russe considéré comme l'un des plus grands écrivains de science-fiction, célèbre pour le cycle de Fondation, une œuvre qui se déroule au 13ème millénaire retraçant la destruction et la renaissance d'un empire galactique grâce à la psychohistoire, une science imaginaire fondée sur les probabilités pour prévoir l'avenir ?
J'ai découvert cet écrivain à travers deux nouvelles Mortelle est la nuit et Chante-cloche, elles-mêmes extraites du recueil Histoires Mystérieuses (Asimov's Mysteries). Ce ne sont pas des nouvelles humoristiques mais des intrigues policières en bonne et due forme mais qui ont la particularité de se passer dans un futur plus ou moins lointain où le fait d'être basé dix ans sur Mercure, la Lune ou Cérès est aussi banal pour un Terrien que d'habiter Londres ou New York pour un Français d'aujourd'hui. Et pourtant en les lisant, on ne peut pas ne pas sentir tout le détachement et l'humour de l'auteur qui a l'air de se promener avec nonchalance dans un monde futuriste où le jet non gravité permettant de traverser les océans en vingt minutes côtoie la psychosonde, descendante directe de la machine à détecter les mensonges, le transféreur de masse ou le gicleur neuronique, et où le célébre extraterrologiste ou grand spécialiste des planètes lointaines, le Dr. Urth, dont on penserait qu'il est prêt à partir à l'autre bout du monde en astronef dans l'exercice de son métier, ne se déplace obstinément qu'à pied ! Et puis cette chante-cloche, "sorte de "pierre ponce durcie par un phénomène de pression et recelant des alvéoles vides où de petits grains de roche crépitent librement", est comme une tache anachronique, poétique et cocasse dans ce monde cybernétique et froid où les personnages, cependant, demeurent profondément humains.
L'ante-scriptum qu'a écrit Asimov après la parution de chaque nouvelle ne manque pas de sel aussi, en particulier quand il s'obstine avec sa nouvelle Mortelle est la nuit, écrite en 1956, alors que les astronomes n'avaient pas encore découvert que Mercure ne présentait pas toujours la même face au Soleil et qu'elle décrivait une rotation, ce qui enlevait le sens à l'intrigue."Que voulez-vous que je fasse, écrit-il, sinon déplorer que les astronomes ne commencent pas par se mettre d'accord avec eux-mêmes ? Et je me refuse catégoriquement à modifier cette histoire pour satisfaire leurs caprices !"
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mercredi 27 février 2008
Mots croisés (4)
Voici une nouvelle grille de mots croisés de mon invention que je soumets à votre sagacité.
Conformément à la tradition, solutions dans une prochaine note…
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vendredi 22 février 2008
Page blanche
André Gide écrit dans son Journal que, lorsque l'inspiration lui fait défaut, il prend plus ou moins au hasard un livre de sa bibliothèque et l'ouvre ensuite également au hasard. "Ce hasard me ferait croire au diable ou à la providence, précise-t-il, car je tombe à pic, presque à coup sûr, sur la page, sur la phrase, ou les mots, dont j'ai précisément besoin pour rebondir."
Quant à Paul Valéry, il note dans ses Cahiers : "Devant trop souvent écrire des choses dont je n'ai nullement envie et l'esprit inerte devant elles, je m'avise de me donner les lettres initiales des phrases successives à faire - comme pour un acrostiche…" Et il ajoute : "Et cela ferait scandale si je le disais."
De là à jouer aux dés pour trouver la première phrase de son roman à coucher sur la page blanche… Imaginons, par exemple, un écrivain fébrile éprouvant le vertige de cette fameuse page blanche. Désespéré, il jette une paire de dés huit fois de suite avec comme résultat : 9, 2, 2, 4, 6, 2, 5 et à nouveau 5. À partir de ces chiffres, il compose une phrase dont les mots comportent respectivement autant de lettres que le nombre de points successivement obtenus par la chance. Et cela donne par exemple: "Longtemps, je me suis couché de bonne heure.", une phrase plutôt banale qui pourrait bien commencer n'importe quel roman à commencer par l'œuvre en sept tomes de Marcel Proust À la recherche du temps perdu. Et pourquoi Albert Camus n'aurait-il pas, de la même manière, joué aux dés les premiers mots de L'Étranger en obtenant 10, 5, 3, et 5, ce qui aurait donné la phrase "Aujourd'hui, maman est morte." ? Ce serait trop drôle si mes suppositions correspondaient à la réalité tant comporte un bon fond de vérité cette citation attribuée à Louis Pasteur : "Le hasard ne profite qu'aux esprits préparés."
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