dimanche 14 janvier 2007

Ça chauffe Marcel !


Au début des spectacles de café-théâtre, il est coutumier, après l’extinction des lumières, de présenter brièvement l’artiste qui s’apprête à entrer en scène. Mais le but, pour le présentateur au bagout digne d’un camelot de rue, est surtout de mettre le public en condition, de créer l’ambiance, de mettre en branle les zygomatiques des spectateurs au cas où ils seraient un peu grippés, de dérider les pisse-froid, bref de chauffer la salle. Ça peut voler bas, ça ne donne pas forcément dans la finesse, ça peut même friser le niveau de la maternelle, du genre :
Le chauffeur de salle : « Alors vous êtes contents d’être là ? ».
Le public du bout des lèvres : « Oui !».
Le chauffeur de salle : « Oh mais vous êtes coincés ce soir. On ne vous entend pas. Alors je recommence. Vous êtes contents d’être là ?». Et le public obéissant de taper des pieds en hurlant à l’unisson un « oui » massif plein d’enthousiasme.
Le chauffage de salle, ça vaut ce que ça vaut mais ça marche. Sans doute parce que nous aimons parfois être traités comme des enfants.

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